Trois titres, plus de 40mn de musique. Il y a donc toutes les chances que Nux Vomica ne pratique pas le grindcore, mais bien un genre peut-être tout aussi sauvage mais également plus aventureux. Effectivement. Hardcore, black metal, post hardcore, sludge, crust, doom, tout se conjugue au sein de ce premier album exemplaire. Puissant, intense, d’une noirceur maladive et suintante, le post metal de Nux Vomica rebute autant qu’il fascine. Dès le départ, « Sanity is for the passive » vous attrape et vous soulève, pour mieux vous jeter dans la fange dans sa deuxième moitié. Quand « Reeling » prend le relais tout en douceur, on sait que ça ne va pas durer. Ça ne manque pas ; le titre monte très vite en puissance, façon post rock meets blackcore, mais se ménage des pauses, puis reprend plus sauvagement : du metal alternatif, purement et simplement. La formule est reprise sur « Choked at the roots », troisième et dernier titre de ce premier album, et le plus intense et metal des trois. Le plus réussi aussi. Le plus long également. Nux Vomica y donne tout ce qu’il a : du riff killer, du chant possédé, des rebondissements et montées d’adrénaline, de la haine pure. Au final, ce premier album laisse une très bonne impression et l’envie d’être redécouvert. Le groupe en a sous le coude et on a hâte d’entendre la suite.