La voilà, la suite des aventures de la danoise Myrkur que j’appelais de mes vœux en septembre 2014 ! Sur son premier ep dont la chronique n’est pas très loin d’ici, elle mélangeait sans vergogne heavenly music et black metal. Une mixture hautement addictive de par son originalité autant que par l’effet hypnotique de sa fascinante dualité, qu’on pourrait presque qualifier de dichotomie tant le pur et l’impur y cohabite de la plus belle des façons. Sans surprise, on retrouve ces constituants du son de l’artiste ici. « Skogen skulle do » démarre d’ailleurs l’album de la même façon que « Ravnens banner » en son temps, par une mélopée douce et mélancolique. Qui mue bientôt en neo médiéval grandiose, avant que débarque un cri rauque, le riffing cru du black…et puis tout s’amalgame…et finit par un passage dark ambiant chaotique et industriel. Pas simple, tout ça. On retrouve par la suite un peu plus de classicisme, mais « M » reste plus complexe que son grand frère. Les influences thrash des riffs y sont plus prononces, l’étrangeté y a pris ses marques, une certaine forme de doom y règne, et au final, tout s’imbrique de façon plus subtile mais moins naturelle que sur son prédécesseur. Et si ces onze titres tiennent tout de même la dragée haute à bien des formations pseudo post black, on en ressort moins immédiatement conquis. Toutefois, l’envie d’y retourner est là ; on sait qu’en creusant un tout petit peu plus, on peut basculer du 7 au 8 facilement. En tout cas, on suivra avec attention la carrière de Myrkur, sentant ici un potentiel jusqu’ici effleuré…
Myrkur : Onde born