
Misterwives est une formation américaine apparemment un peu trop vite cataloguée indie pop. Pourquoi ? Parce que sur ce quatrième album, le groupe de New York a, en tout cas, l’intention de changer de cap et proposer un style plus moderne et rock. Ce qui va vous faire saigner du nez, c’est un mélange plus prononcé de pop punk et rock alternatif léger. Bien sûr, on peut noter un gros potentiel pop au sein de l’ensemble des titres, et sur pas mal d’entre eux on a même droit à des éléments plus mainstream encore (par exemple sur une « All the same » ou une « Sideways » très electro pop). Pourtant, ce sont des sentiments bien plus négatifs que sur leurs premiers albums que la bande de Mandy Lee cherche à exorciser ici ; séparation amoureuse, membres qui se font la malle, label qui les lâche… De quoi mettre à mal la cohésion d’un groupe et compromettre son avenir. Mais c’est avec une énergie et une fougue nouvelle que Misterwives revient. Bon. Toute volontaire et choupi soit-elle, cependant, Mandy Lee n’arrive pas à faire correspondre le titre et l’ambiance générale. Le disque a beau être volontaire et décidé à insuffler plus de groove et d’énergie dans ses compositions, ça ne suffit à cacher d’où vient le combo, et donc pas non plus à un vieux briscard du rock comme moi. Oui, « Nosebleeds » est plutôt bien fichu, mais il reste très, trop léger pour que j’y prenne plus qu’un plaisir très diffus. Si Misterwives persiste dans cette voie, tant mieux, ça donnera peut-être des albums plus excitants. Pour l’instant, ça reste pour moi trop timide.