MEHRWERTSTEUER : Krone der Schöpfung


Derrière ce nom à coucher dehors (dans un carton, pour être précis – tu comprendras plus tard) se cache un unique membre, Der Vorstand. Je croise énormément de formations ou projets de metal extrême, mais celui-ci est l’un des plus originaux qu’il m’ait été donné de découvrir. Non pas parce qu’il présente des particularismes mélodiques ; à ce niveau, il est plutôt classique, même si don black teinté de death et d’une énergie hardcore est assez attachant. La personnalité de Mehrwertsteuer (rien que pour ça, je suis content de ne jamais m’être lancé dans les critiques vidéo), on la trouve dans son concept et ses paroles. Alors, bien sûr, je ne suis pas germanophile, et peut-être que vous non plus, alors on s’en carre un peu me direz-vous ? Et bien non. Car rien que le fait de savoir que le nom du groupe signifie « taxe sur la valeur ajoutée », que le pseudo du monsieur peut se traduire par « conseil d’administration » et que les titres font également référence au monde financier, pour en faire une critique acerbe, ça change tout à mon sens. Pas d’invocations, pas d’antichristianisme primaire ici – Mehrwertsteuer s’attaque au grand Satan de notre société, à celui qui détient vraiment le pouvoir et se joue de nous, plongeant certains dans l’abyme avec délectation ou juste indifférence. Le projet ayant débuté en 2024, il s’agit ici de son premier album. Et je dois dire qu’il est plutôt très bon. Une voix black scande donc des textes abordant donc les thèmes des marchés financiers, des grandes instances et administrations, du marché du travail. Pas de clavier ici, mais un style à la fois mélodique et brutal, avec un rythme et une énergie, comme dit plus haut, qui me rappellent fortement le hardcore punk. Ce qui est tout à fait cohérent avec le positionnement idéologique. Bon, ok, les mélodies ont une petite tendance à se répéter, et quelques tics viennent un peu doucher mon enthousiasme sur le long terme, mais je dois quand même dire que « Krone der Schöpfung » (« Couronne de la création », avec la pochette on capte l’ironie) reste une jolie surprise venue d’une ville dont je n’attendais que les saucisses.

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