Matziz est un deuxième alter-ego pour Mathieu Torrès, toulousain que j’avais déjà croisé à l’occasion de la sortie du dernier album de son autre projet Z’M. La différence entre les deux ? Matziz assume un côté beaucoup plus electro et moins progressif. Plus rythmique et technoïde, tout en conservant ce goût pour les parties musicales à plusieurs. On retrouve donc ici des influences rock, metal, musique de film, ambiant, mais tout est articulé autour d’un amour pour l’electronica. Comme chez Z’M, tout ici est instrumental, et les 42 minutes de cet opus sont découpées en 14 titres assez courts, entre un Aphex Twin et un Bola. Les rythmes tribaux se sont toujours bien mariés à l’electronica, et quelques claviers bien placés finissent le travail. Bien sûr, tous les titres ne se valent pas en intensité et en qualité. Pour certains, le travail sur les textures et la technique prennent hélas le pas sur la musicalité de l’ensemble, et si on en apprécie la volonté générale, leur portée ne va pas au-delà de quelques écoutes. D’autres en revanche ont assez d’envergure pour être réécoutés et appréciés de nouveau. Mon jugement sur Z’M, que vous ne trouverez pas dans ces pages, était mitigé. Il souffrait pour moi des mêmes défauts, mais était moins contrebalancé de qualités. « The silver cat » est de fait beaucoup mieux pensé, plus équilibré, plus accrocheur malgré son placement IDM. Et assez diversifié pour qu’on le laisse se faire une place. Gageons que Matziz saura encore progresser pour proposer une musique encore plus personnelle et touchante dans le futur !