
Non, je ne fais pas partie des gens au ne fin qui se sont jeté sur l’un des 500 exemplaires de cet ep le jour de sa sortie fin avril. Je l’ai découvert à peu près à la même époque, juste un peu trop tard. Autant le dire de suite, « Connla’s well » est une expérience assez unique. Maruja y convoque à la fois le jazz rock, le post rock et le rock indépendant au sein de cinq titres aussi tumultueux que passionnants. Le morceau-titre laisse avancer le jazz dans les ténèbres et le chaos, avant de le laisser s’épanouir dans une puissante explosion orchestrale. « The invisible man » sonne comme un storytelling jazz rock, avec un saxo complètement obsédant et une ambiance claustrophobe. Dommage peut-être que la fin du titre ne soit pas tout à fait au niveau. « Zeitgeist » est plus chaotique et rock, et c’est peut-être le titre que j’aime le moins du lot. Qu’est-ce qui se cacher derrière « One hand behind the devil » ? Un titre très rock, finalement assez proche de « The invisible man » dans sa construction même s’il s’avère plus clinique. Enfin, « Resisting resistance » fait d’abord monter puis redescendre la pression tout en douceur. Vous l’aurez compris, cet ep, en même pas 22 minutes, parvient à nous faire vivre des émotions multiples et diverses, et place Maruja comme l’un des projets les plus excitants de ces derniers mois, rien de moins !