Où en est Marilyn Manson aujourd’hui ? Il semble avoir abandonné l’idée de faire trembler l’Amérique, n’hésite plus à baisser sa garde et montrer ses faiblesses, et a récemment fait demi-tour pour repêcher son acolyte d’antan Twiggy Ramirez afin d’écrire conjointement ce nouvel et huitième album. Et puis, ne l’oublions pas, il a récemment fêté ses 40 ans… Alors qu’attendre de « The High End Of Low » ? L’album débute par un « Devour » où les réminiscences de « Eat Me Drink Me » sont parasitées par le fantôme d’un Bowie désabusé. Quelques plages plus loin, entre deux tentatives de mansoneries plus typiques de la grande époque, « Four Rusted Roses » rappelle le « Personal Jesus » de Depeche Mode repris par Johnny Cash. Quelques titres sont hantés par le rock glam de T-Rex, d’autres se la jouent ballades rock… Ceux qui rêvent d’un retour aux sources du Révérend en seront pour leurs frais. Marilyn Manson a évolué vers un rock mid-tempo dont les sursauts de violence ne suffisent pas à cacher le poids des années. Pas désagréable, toujours habitée par cette voix mi-criée mi-croonée, la musique de Marilyn Manson est plus que jamais celle de Brian Warner, et retranscrit ses envies, ses peurs, ses douleurs autant qu’elle retrace son parcours musical et rappelle celle de ses idoles. « The High End Of Low » n’est pas un grand disque, c’est juste le témoin d’un homme qui se cherche, entre nostalgie et introspection.
Marilyn Manson : Arma-Goddamn-motherfuckin’-geddon