Ah, la Floride, le soleil, les jolies filles, les fiestas sur la plage de Miami… Eh bien, tout ça semble passer totalement à côté de Jasyn Bangert, le big boss de God Module. Pour faire dans la métaphore régionale, on pourrait dire que God Module est plutôt Marilyn Manson qu 2 Live Crew. En fait, la musique de God Module semble totalement allergique à la lumière. Se rapprochant pas mal de celle d’Hocico, celle-ci se complaît dans une electro-dark aux vocaux bien saturés et aux mélodies flippantes à souhait, qu’on croirait développée dans des bas-fonds sordides fréquentés par les rebus de la société et des créatures qui ne vivent que la nuit. Il suffit de jeter un œil à la pochette pour comprendre qu’on ne va pas vraiment se marrer ici. Musicalement, ce nouvel album ne va certes pas beaucoup plus loin que les précédents, se contentant d’enfoncer le(s) clou(s) d’un style dansant et virulent à la fois qui a fait son succès et celui de bon nombre de ses congénères avant lui, et qui continuera probablement de le faire après. Bilan ? 45 minutes très valables mais qui n’amènent pas grand chose au genre, à conseiller tout de même aux amateurs en manque de sang frais.