LOST IN KIEV : Rupture

Quatrième album pour Lost In Kiev, et pourtant « Rupture » est le premier à atterrir ici. Il faut dire que les sollicitations ne manquent pas, et que la scène post rock, française ou pas, est bien fournie. Pourtant, quelque chose chez les franciliens aurait du me mettre la puce à l’oreille et me pousser à les découvrir avant ; le fait que la formation ait fait la première partie d’Enslaved en 2017. Lost In Kiev pratique donc un post rock assez sombre, légèrement metallisé, et empruntant parfois les sentiers détournés de la musique électronique. « Rupture » est un concept-album souhaitant explorer les bouleversements climatiques et environnementaux, et notre façon de les prendre (ou pas, plutôt) en considération et de nous y adapter. Ah bah oui, c’est pas Jo le rigolo, comme dirait l’autre. Mais c’est l’occasion pour le quatuor de bâtir neuf titres qui évoquent quelques grands noms (on pense parfois à Mono ou Godspeed You Black Emperor, par exemple) sans pour autant les singer, et parviennent grâce à l’intégration prononcée mais discrète de synthés et rythmiques électroniques. Deux titres sont chantés, et ce ne sont pas les moins intéressants du lot, d’ailleurs ; « Dichotomy » et son chant robotisé, en particulier, vont très bien au groupe, et « Prison of mind » n’est pas mal du tout non plus (mais plus classique). Bref, ce nouvel opus démontre le talent des parisiens à déployer un style classique mais personnel, et je ne doute pas qu’il saura encore s’exporter et les amener à croiser la route de nombreux d’entre-vous dans les mois à venir !

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