KRISMENN : S’habituer à l’obscurité

Vous connaissez déjà Denez Prigent ? Depuis quelques années, il a bâti avec succès un pont entre folk breton et musique électronique. Je ne sais pas si Krismenn s’en revendique, mais il doit certainement lui devoir quelque chose. Car Krismenn a une démarche assez analogue, en unissant ses racines breizh à son amour du hip-hop indépendant. Pourquoi indé ? Parce que si la matière première est rap, la mise en place de ce premier album est clairement plus expérimentale et originale, et plus proche du post rock. Le phrasé s’est également libéré de l’étroit carcan rap pour aller explorer des territoires annexés. Comment ? Ça a l’air finalement très classique ? Et bien détrompez-vous. Car là où Krismenn innove, c’est qu’il les visite tous en même temps. Rap, chanson, rock, spoken-word, folk, tout ensemble et roulez jeunesse. Bien sûr, il reste la barrière de la langue, mais la musicalité du one-man band est si prépondérante qu’on passe rapidement au-dessus. Il faut dire que Christophe Le Menn a étudié à la fois la langue et le genre pendant un bon moment, tournant et retournant ses idées, soupesant la part de chaque élément, avant de se lancer. Et il a bien fait, car ce premier album dresse les contours d’un univers assez vaste pour éviter la redite, et assez riche pour susciter un intérêt certains de la part de ses auditeurs !

Site officiel

Paroles de l’album

Krismenn : Des rêves rouillés

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