
Si Liquid Mike est un relativement jeune groupe américain (il a été formé en 2020), il sort pourtant ici son sixième album ! Bon, alors vous me direz, ok, quand on sort des disques de moins de 30 minutes, c’est facile, gnagnagna…
Ah ouais ? Bah allez-y, je vous regarde, sortez-moi d’abord les doigts, puis des galettes aussi évidentes du début à la fin et on en reparle… Ah, ça fait moins les malins là ? Pourtant, Liquid Mike ne réinvente pas la roue. Avec son mélange powerpop / punk pop / rock alternatif nineties à l’américaine, on a l’impression qu’il a toujours été là, et qu’on a déjà entonné ses titres devant la scène les cheveux au vent (quand on en avait encore). « Hell is an airport » se permet même de nous surprendre avec la trompette de « Selling swords ». Ok, c’est léger, mais c’est déjà ça. La recette ici c’est donc de l’énergie à gogo, des titres courts et efficaces, des guitares saillantes, et un côté très underground dans la façon de jouer et d’enregistrer (souvent en home studio). C’est roots, quoi. Mais pour autant, ça ne sonne pas dégueulasse, loin de là. L’album parle du sentiment d’isolement, de se sentir piégé dans sa propre vie, de l’envie d’ailleurs, de s’échapper. Assez sombre donc, il apporte une nuance intéressante avec un style qui donne surtout envie de taper du pied. Si l’enfer est un aéroport, rassurez-vous ; Liquid Mike vous embarque sur la route du kif !






