
Les Dunes est norvégien et se présente comme un groupe de « rock instrumental ». On y retrouve notamment un / des membres du très bon Helldorado (dont il faut que je chronique un disque dans ces pages un de ces jours) et The Low Frequency In Stereo. Quand on parle de rock instrumental d’habitude, on imagine de suite du post rock. Et bien… effectivement, on est en plein dedans, n’en déplaise au groupe qui cite le slow-core comme influence principale. Celui-ci cite Explosions In The Sky (qui serait réinterprété par Codeine), mais on pourrait étendre les influences à l’ensemble de l’écurie Constellation, et pourquoi pas aux japonais Mono. Ce premier album exploite donc des sonorités plutôt classiques pour le genre, au travers de huit titres exploitant une instrumentation connue ; batterie démonstrative mais un peu trop derrière (dommage), une guitare usant de twang et trémolos, une base discrète mais présente, le tout avec des effets ayant également déjà fait leurs preuves comme le delay ou une légère saturation et une profonde mélancolie. Un premier album tout à fait maîtrisé et homogène, mais dont on ne sait pas vraiment quoi dire tant il en rappelle d’autres ; Les Dunes n’a pas encore trouvé son identité ici, et si on a rien à lui reprocher, on a pas grand-chose non plus à mettre à son crédit pour le faire sortir du lot. Bien sûr, on pourra le suivre du coin de l’œil, le mettre sur la pile des bons disques du genre sortis cette année, mais on en attendra fatalement plus pour la suite !