
Larkin Poe voit régulièrement ses albums chroniqués ici. Pourtant, je ne suis pas en contact avec le label, et je ne suis pas non plus subjugué par la beauté naturelle de Rebecca Lovell, la moitié du groupe. Non, j’aime vraiment ce que propose Larkin Poe. Son mélange entre blues, rock, folk et pop est certes peu original, puisque le duo se « contente » de proposer une alternance d’ambiances et de sonorités, le tout porté par des sonorités très américaines. Mais l’authenticité est au rendez-vous, et cette simplicité les honore. Sur le disque précédent chroniqué ici, « Self made man », sorti en 2020, quelques titres avaient un peu tendance à basculer vers le country rock un peu mainstream, ce qui n’était pas une direction attendue ni espérée de ma part. « Mockingbird » va un peu dans ce sens. Si elle reste réussie, elle est un peu trop classique pour moi. Même chose pour une « Easy love pt. 1 ». « Little bit » prend un tournant plus pop et ballade, et me convient plus. La plus bluesy « Bluephoria » lui emboîte le pas, avant que « Easy love pt. 2 » ne vienne arrondir les angles… mais soit un peu sabotée par un refrain trop gentillet. On arrive ensuite sur le quart d’heure « live » de la galette avec « Nowhere fast » qui dégaine un riffing vraiment rock n’ roll, « If god is a woman » qui joue la carte du boogie rock et « Pearls » qui se situe un peu entre les deux. « Fool outta me » m’en fait sortir ; un peu trop attendue. « You are the river » fait un peu mieux, même si le refrain est pour moi bien plus parlant que le couplet. Enfin, « Bloom again » est la ballade de fin de parcours qui finit par revenir à des sonorités plus rock. Au final, s’il n’est pas mon favori, « Bloom » est un bon disque qui cependant manque un peu de punch à mon goût.