Il paraît que la vérité sort de la bouche des enfants. Alors autant vous la livrer tout de suite : tandis que je prenais mon repas en compagnie de ce deuxième album des californiens de Lakes (et de mes enfants, donc), mon fils, porté sur les choses rythmées, que celles-ci soient pop, chanson,metal, hip-hop ou electro, m’a déclaré sans ambages ; « eh ben moi, je l’aime pas cette chanson ». Concomitamment, ma fille, elle plus branchée par les titres comportant du « meuh-meuh » ou du « coin-coin », n’a pas arrêté de pleurer son mécontentement. Bon, ok, elle fait ses dents en ce moment, mais qui s’arrêterait à un tel détail ? Alors je pourrais vous dire que Lakes est le nouvel organe d’expression de l’ancien vocaliste de Watashi Wa, que le groupe pratique une pop légère, entre spleen et hymnes de stades, mais à quoi bon ? Concrètement, « Fire ahead » a pour moi été une souffrance, un truc vicieux et cruel qui t’attrape par le colback pour te traîner à une allure de petit train de parc d’attraction dans le terrible univers de l’ennui et du conformisme, te laissant après 52 minutes l’oeil vitreux et le souffle court, encore debout mais nauséeux et les oreilles engourdies par 12 titres mollassons et définitivement inintéressants. Vite, un bon disque.