
Kathryn Joseph, je vous l’avoue, ça n’est pas un patronyme qui m’inspire. Mais une fois passée cette méfiance mal placée, je découvre ici une voix et un univers qui me rappellent un peu Julie Christmas : une sorte de rencontre entre un univers gothique et une écriture plus pop (mais pas trop), avec toujours un aspect sombre, presque maladif. « Wolf. » ressemble à un mélange de Julie Christmas et de Tori Amos, avec ses claviers qui semblent sortis de la bande originale de Stranger Things. Dommage pourtant que la structure du titre ne nous offre pas une réelle distinction entre couplet et refrain, ce qui aurait donné plus d’impact. On est à peu près d’ailleurs dans la même configuration avec « Dark. », on reste donc un peu sur notre faim. « Harbour. » nous amène un gimmick mélodique qui fait « office de », alors tout de suite, ça va mieux. « Bel (II) » est une intro / interlude qui nous amène doucement à une « Before » qui m’évoque le Radiohead de « Everything in its right place ». « Deer. » est l’un des titres les plus doux et cotonneux de l’album, une sorte d’indie pop ambiant un brin grandiloquent mais bien fichu. « Drawn. » est encore un peu plus intimiste et délicat, comme si Massive Attack était passé par là. « Roadkill. » et « Children » reprennent les codes du premier titre avec quelque chose de plus enlevé et menaçant, tandis que « Hold. » et « Fire. » s’en éloignent pour privilégier un peu plus d’évanescence. Au final, ce « We were made prey » me déçoit un peu. Car je trouve qu’il se sabote un peu faute d’avoir des formats plus classiques qui mettraient mieux en valeur ses qualités. Dommage, vraiment…






