
J’avoue avoir abandonné l’écoute d’un disque qui me paraissait au demeurant très bien en apercevant cette nouvelle sortie des bordelais. En même temps, il faut me comprendre : « Dust, fierce, forever » date quand même de 2019, ça fait quand même long sans ma dose d’electro punk bien chtarbé. Et si l’artwork dégueulasse ne suffisait pas, une fois agressés par le chant saturé, les sonorités bien electro de «No domination », on est vite remis dans le bain acide. C’est ensuite (logique ?) « Magma » et son refrain entêtant qui prennent le relai. Sur ce cinquième album studio, c’est une évidence : le duo a joué un rôle dans l’éclosion de la scène hyperpop, qui vampirise ses sonorités sans pour autant égaler son magnétisme. Et prend ses racines là où la synthwave les prend aussi : dans la musique des démos informatiques des années 90, quand les amstrad cpc et amiga 500 dominaient le monde. Kap Bambino y ajoute des influences hardcore techno, et bien sûr ces mélodies plus sucrées typiques. Et ok, tout ça ressemble pas mal à ce qu’on connaissait déjà du groupe, avec un petit quelque chose en plus. On devrait donc être comblés. Mais ici, au contraire des disques précédents, je trouve que la rudesse est contrebalancée par une certaine rondeur, et celle-ci me convient moins. Bien sûr, il y a toujours des pures merveilles ici. Outre les deux premiers titres, je me satisfais tout à fait de « Mortuum last journey » et « Loss ». Les autres me paraissent un peu trop répétitifs ou fades. Attention, ça ne signifie pas que je jette totalement aux orties ce disque. C’est juste que je n’adhère pas totalement à cette nouvelle forme du groupe, et ce même si je comprends son désir d’évoluer.