Il y a deux ans, Alice Glass sonnait le glas de Crystal Castles, groupe phare d’un electro-punk bien dark qui en avait fait cauchemarder plus d’un avec ses trois albums parfaits, et en particulier (III) et ses traumatisants « Plague », « Pale flesh » et « Transgender »… Mais la nature a horreur du vide, et personne du côté de Toronto ne se lançant à l’assaut du trône, il fallait bien qu’Ethan Kath réactive la machine. Après avoir trouvé une nouvelle émissaire glacée en la personne d’Edith Frances, le revoici avec une quatrième œuvre ouvrant la voie à une nouvelle saga electro-horrifique. Car oui, si Crystal Castles n’est pas du tout catalogué electro-dark, c’est bien du côté sombre qu’il penche. Toujours aussi malsain et lancinant, et comme beaucoup de brûlots du genre assez expéditif (en 11 titres et trente-trois minutes, la messe est dite), il ne déboussolera pas les fans, usant encore de la formule éprouvée nappes ambiantes + attaques acides. La voix des deux vocalistes successives sont suffisamment proches pour que la passation de pouvoir se fasse en douceur également. Et « Amnesty (I) » est au moins aussi bon que ses grands frères. Alors pourquoi se priver ? Un retour qui fait du bien, vraiment !
Crystal Castles : Concrete