Vous ne connaissez pas Jeff Angell ? Pas grave. Moi non plus. Pourtant, le monsieur traîne avec des gens tout à fait recommandables : le précédent groupe de Jeff était également composé de Duff Mc Kagan, Barett Martin et Mike McCready. Je vous avoue d’ailleurs que je vais certainement y jeter une oreille pas distraite du tout d’ici peu, et pas que pour les noms précités. Bref, les autres l’ayant lâché, celui-ci ne s’est pas laissé décontenancer et a très vite formé ce trio dont la musique est apparemment sensiblement la même. Au programme, un rock vintage modernisé devant autant au hard rock qu’au grunge en passant par le psyché, le blues rock ou le garage punk. Et surtout, de sacrées bonnes chansons. Et assez variées pour garantir à ce premier album une attention maintenue de ses auditeurs au long des quinze titres ici présents, totalisant plus d’une heure de musique, ce qui peut légitimement faire peur à l’auditeur lambda. Bon, bien sûr, ce disque éponyme ne s’adresse pas à l’auditeur lambda. Il parlera à ceux qui aiment le rock chargé de testostérone et de mélodies efficaces, quelle que soit leur forme, tant que le plaisir et la simplicité sont de mise. Effectivement, pas de structures complexes et d’arrangements expérimentaux à l’horizon ; Jeff Angell va droit au but, et pratique un genre qui pourrait bien se retrouver sur la bande originale d’un film ou d’une série de bikers. A vous de voir si ça vous branche ou pas ; pour ma part, même si je n’adhère pas à tous les titres, je suis assez client.