
Metal et horreur ont toujours fait bon ménage. Ice Nine Kills semble en être persuadé aussi, puisque c’est le deuxième album d’affilée qu’il base sur les films d’horreur spécifiquement. Bon, c’est un sujet que la formation de Boston connaît bien, puisqu’il s’agit de son fonds de commerce depuis sa création en 2002. Ce disque est le sixième de la formation, et donc le deuxième d’une franchise qu’il a lui-même créée. Et comme toute bonne franchise, ce deuxième opus prend le pli de faire « plus grand, plus gros, plus fort ». La production est cinématographique, le casting à l’avenant (Jacoby Shaddix de Papa Roach, Corpsegrinder de Cannibal Corpse, Brandon Saller d’Atreyu, Buddy Nielsen de Senses Fail et enfin Ryan Kirby de Fit For A King (connais pas). Côté musique, Ice Nine Kills est un malin ; si la base est metalcore, on trouve aussi ici pas mal d’emo / punk, des refrains assez poppy, un soupçon de metal indus et des riffs thrashy. Un cocktail au sein duquel pas mal de monde trouvera son compte donc, et surtout assez varié pour aménager des jump scares et autres cliffhangers ici et là. Tout le nécessaire à une bonne suite est présent donc, et il n’y a aucune raison que ce nouvel épisode ne connaisse pas le succès public du précédent. En fait, on pourrait comparer l’ensemble des titres à une altercation musclée entre Slipknot et le Fall Out Boy de « This ain’t a scene » ou « Thanks for the memories ». Vous voyez le topo ? Le groupe use aussi d’une emphase certaine et d’orchestrations parfois pompeuses mais totalement en adéquation avec son sujet. La mélodie et la violence se répondent en permanence, et la schizophrénie est constante ; Spencer (le vocaliste) en joue d’ailleurs beaucoup. Cette séquelle est , vous l’aurez compris, un disque au sein duquel on peut autant reprendre les refrains en choeurs que se prendre des grosses cavalcades plein les gencives, très théâtral et scénarisé. On pourrait le trouver « too much », mais pour ma part je le considère comme un blockbuster metal, fun et décomplexé ; je pense aussi que c’était l’objectif du groupe, et il est réussi !