
Pater Tägtgren a beau être un monstre niveau production, j’avoue n’avoir jamais complètement succombé à sa créature death metal mélodique Hypocrisy. Et pourtant, son « Roswell 47 » est, à mon humble avis, l’un des plus grands tubes du genre (même si le qualificatif « death » peut se discuter là). Mais, l’ayant d’abord découvert dans sa version avec chant « semi-clair » (ou « re-recorded », sur la compilation « Death is just the beggining vol.4 »), je ne me suis jamais remis de celle-ci et j’ai toujours depuis imaginé quel impact pourraient avoir les morceaux et riffs du groupe avec ce traitement. Car oui, Hypocrisy, et Peter Tägtgren en particulier savent écrire des titres accrocheurs et des riffs imparables. Ils savent aussi les mettre en valeur en variant les ambiances et instrumentations. Ce quatorzième album ne réécrit pas l’histoire ; on y trouvera toujours des titres souvent mid-tempo, usant de riffs death thrash, de chorus de guitares, soli cristallins, voix caverneuse et quelques samples d’ambiance et guitares acoustiques de-ci de-là. « Worship », on s’en doute si on connaît un peu le groupe, tourne encore autour de l’ufologie parfois, mais scrute aussi notre société et ses travers. Musicalement, c’est toujours du solide, les guitares sont imparables, la batterie de Horgh est toujours aussi carrée, et tous les éléments sont réunis pour faire de ce nouvel opus un succès. Et oui, ce serait justifié, même si parfois, j’aurais aimé retrouvé que le groupe sorte un peu plus de sa zone de confort pour proposer un peu autre chose, mais après autant d’années de carrière, toujours proposer des disques de cette qualité, c’est déjà pas mal !