Formé en 2009, Hotel Of The Laughing Tree, c’est avant tout AJ Estrada, ci-devant guitariste, saxophoniste, chanteur et compositeur principal. Un garçon qui, à l’écoute de ce deuxième album de la formation, a du talent à revendre. Pop indé, c’est ainsi qu’on définit la musique du groupe. Mais ça paraît un peu réducteur. Il y a une écriture pop, mais aussi du rock bien pêchu, et aussi une certaine forme de musique progressive. Pas étonnant quand on sait que c’est de cet univers que provient le bonhomme. Il en a gardé le goût pour les titres riches en instrumentations diverses, les structures et mélodies décalées, et l’ouverture à de nombreuses influences musicales. Le résultat, ce sont des chansons le plus souvent réussies (à part peut-être « Noah », mais ça doit être à cause du titre – désolé, pas pu m’empêcher), qui font le grand écart entre Muse et Serafin (pour schématiser). Plutôt longs (les titres de 5 mn sont les plus nombreux), mais gardant toujours une espèce d’urgence rock en leur sein, les titres sont tout sauf ennuyeux, et s’ils ne font pas de ce « Terror And Everything After » un album essentiel, ils l’imposent quand même comme l’un des tours de force de 2011.