On le savait, les récentes rééditions de la discographie complète du combo ricain Hot Snakes étaient surtout prétexte à la reformation du groupe, décidé à en découdre de nouveau avec son style de prédilection post hardcore / punk rock / indie rock sauvage et mélodique. Ce genre de reformations n’ayant plus rien d’original ou d’inattendu, on pouvait s’attendre à tout avec ce nouvel album. Heureusement, « I need a doctor » remet tout de suite les pendules à l’heure : le combo n’est pas là pour plaisanter, et pourrait même enterrer bon nombre de ses concurrents quel que soit leur moyenne d’âge. Hit immédiat, il caracole en tête des meilleurs titres de ce quatrième album. Par contre, les deux suivants (« Candid cameras » et « Why don’t it sink in ? ») se la jouent noisy et violents, se montrant même un peu trop extrêmes par rapport à ce que votre serviteur attend d’un Hot Snakes en 2018. Mais « Six-wave hold down » vient vite rétablir l’équilibre, suivi de près par le morceau-titre. Pas de doute, le groupe sait encore alterner caresses et griffes de la plus belle des façons. La plus punk « Death camp fantasy » prend le relai. On le comprend, il n’y aura pas de temps mort ici. « having another ? » se fait encore plus urgente et intense. « Death doula » et son riff obsédant manque encore un peu de conviction pour nous éblouir (même s’il se montre assez adroit). En revanche, « Psychoactive » est une bombe immédiate. Enfin, « Death of a sportsman » clôt la session en beauté, avec cet exaltant parfum nineties qui le traverse de part en part. 30 minutes, 10 titres, Hot Snakes nous braque sans flingue, repart avec la caisse, notre pantalon et nos félicitations. Quelle claque !
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- 81Bon, ok, je triche un peu ici. « Suicide invoice » est techniquement sorti en 2002, mais ressorti avec l’ensemble de la discographie des affolants Hot Snakes le 19 janvier dernier. Et j’en profite donc pour vous toucher un mot de cet excellent disque, celui du milieu pour être précis. On ne…