Le monde du dark synth est un monde impitoyable et surpeuplé dans lequel il est obligatoire de trouver un moyen de tirer son épingle du jeu. Hollywood Burns, donc. A son propos, on dit qu’il prend ses racines dans les années 50 et ses films de genre (ceux qui font voler des soucoupes dans le ciel, d’où sortent tout un tas de russes extraterrestres bien flippants et entreprenants niveau conquête du monde). Voici qui est alléchant. Et ce que semble confirmer une « Opening titles » qui aurait plus sa place dans un bon film SF – horrifique. Pourtant, lorsque « Black saucers » démarre, enfin je veux dire démarre vraiment, le style en rappelle bien d’autres : un dark synth hyper énergique et efficace. Ok, on aurait pu trouver pire, c’est sûr. « Sherzo no°5 in Death Minor » va encore plus loin dans l’amalgame de la musique de film et du dark synth. Moins percutant, mais plus original. Le reste du disque va d’ailleurs dans la même direction, sans que l’on y trouve à redire. Bon, ceci dit, c’est plus souvent aux eighties et à leur cortège de films cultes (on pense souvent à Gremlins, par exemple) qu’aux fifties et leurs créatures en carton-pâte. Ce qui n’empêche pas les surprises ; « Bazar of the dead » et ses guitares heavy, « Survivors » et son chant auquel on ne s’attendait vraiment pas. Oh, ça paraît maigre, mais étant entendu que le style d’Hollywood Burns est déjà assez original, c’est bien suffisant, d’autant plus lorsqu’on ne s’attend qu’à un disque de dark synth !