Il y a des expériences dont on ne se remet pas. Lauryn Hill, après s’être trop longtemps fourvoyée avec ses anciens comparses des Fugees ou d’autres monstres du showbiz, a rencontré Dieu. Et celui-ci lui a ouvert les yeux et montré la voie. Quoi, comme Jean-Claude Vandamme ? Euh, oui, on peut le voir comme ça en fait. De diva du hip-hop, elle se transforme donc ici en guide spirituel qui s’engage vaillamment contre l’univers qui l’a aveuglée durant tant d’années. D’où cet album en forme de suicide commercial ? Car c’est bien de ça qu’il s’agit ici : des chansons à moitié terminées, exécutées à la guitare sèche, sans vraiment d’arrangements ni de variété, et entrecoupées de longues plages de bla-bla / prêchi-prêcha qui finissent de la décrédibiliser. On cherche en vain un peu de ce qui avait fait le succès de « The Miseducation of Lauryn Hill ». Si certaines mélodies accrochent l’oreille (« I find it hard to say [rebel] » en particulier), l’ensemble reste quand même insipide. Si c’est ça, la lumière, vive l’obscurantisme !