Jamal Moss est probablement un être complexe. Né d’une famille chrétienne, il s’oriente vers un système de croyance plus ouvert et polythéiste. Il est fort probable que ses proches aient fréquenté des disques plus classiques que le rock industriel et la musique électronique expérimentale qu’il s’infligeait bientôt. Et rien ne le destinait non plus à devenir un gigolo… puis à tout lâcher pour mener une vie de producteur / dj compositeur mi-ermite mi-citadin. « The disco ‘s of Imhotep » est pourtant un peu plus direct et minimaliste que ce à quoi on pourrait s’attendre. Compromis poli entre la hard techno, la house et la techno indus old school, il s’avère aussi rythmique et acide qu’aride et anarchique. Alors oui, ce n’est pas le disque le plus facile d’accès, et même votre serviteur a un peu de mal à rentrer dedans et en extirper des repères, des souvenirs musicaux qui me permettraient d’arpenter à nouveaux ces terres ésotériques et fertiles. Ben c’est pas gagné. Ce que je retiens de cette aventure, c’est une sensation de transe, de magie du son. Je ne peux pas dire que j’ai aimé cet album, mais j’avoue une sorte de fascination pour son contenu, de curiosité pas totalement assouvie pour son cheminement. C’est donc une expérience autant mystique que sensorielle à laquelle je vous invite ici.