Headcharger vient de Caen mais a toujours eu les USA dans le viseur, musicalement surtout. Si au début de sa carrière sous ce nom, le combo avait encore quelques influences plus velues (hardcore principalement), il n’en est plus rien aujourd’hui. Tout au plus quelques parties vocales rugueuses viennent-elles rappeler que c’est bien du metal qu’est née ce bestiau qu’est « Slow Motion Disease ». Le reste, c’est un compromis entre rock, stoner et heavy rock, avec des incursions plus grungy. Le côté ricain du groupe s’exprime par le côté très accessible de ses compositions. Du groove en veux-tu en voilà, du riff bien graisseux, de la prod’ léchée, des refrains mélodiques… On a entre les pattes un disque taillé pour la route (même si l’intro « The Life Of A… », un peu trop longue d’ailleurs, y fait un peu tâche). Certains reprocheront au vocaliste son accent un peu trop français, qui joue le rôle involontaire d’obstacle naturel, mais dans l’ensemble, « Slow Motion Disease » plaira sans mal aux fans du genre, de quelque côté qu’ils soient de l’atlantique. Mais pour moi, à part la toute fin du disque (le trio « XIIIXII », « Annoyin’n’Noisy » et le final « Slow Motion Disease », pas totalement maîtrisé mais quand même intéressant) le reste est un peu trop « déjà entendu ».
by Dyvvlad