
Gwendoline est un duo rennais qui a, comme souvent pour un combo français, un peu galéré. Ce disque, que vous découvrez en direct, est sorti en 2020 sur bandcamp. Il a attiré l’attention d’un label indé espagnol qui l’a publié. Et s’est vite retrouvé sold out. La question est « pourquoi ? ». Simple. Parce qu’il est bon. Passons aux choses sérieuses ; Gwendoline pratique un genre entre post punk et cold wave, chanté / parlé en français. Si vous lancez « Voldebière », vous pourriez penser à un mélange entre un Hervé sans l’option diction crispante, Diabologum et un The Soft Moon. Ce qui sort encore plus Gwendoline du lot, ce sont ses textes, aussi désabusés que décalés. A quelques reprises, on hésite entre humour, ironie et premier degré. Un peu des trois, probablement. En tout cas, « Après c’est gobelet ! » respire la rébellion, la jeunesse, l’anti capitalisme, limite l’anarchie. Musicalement, bien sûr, tous les titres se tiennent dans un mouchoir de poche ; on retrouve le même type de sons, des formats similaires. Mais ça ne me dérange aucunement, parce que chaque mélodie reste dans la tête, et que certaines phrases ont une bonne gueule de punchlines, le côté vain en moins. Alors ok, c’est pas une nouveauté toute fraîche, mais ça en vaut dix !