C’est avec un album étonnant que nous revient le trio punk n’roll. Car celui-ci a toutes les apparences d’une comédie musicale. Ou tout du moins d’un concept-album. Et quand en plus la bande à Billy Joe en profite pour régler ses comptes avec son pays, il y a comme un parfum de révolution dans l’air. Pour tous ceux qui trouvaient les prédécesseurs de cet » American Idiot « un peu trop mous, c’est également une bonne nouvelle ; Green Day renoue ici avec les grosses guitares, les riffs abrasifs et une certaine puissance d’interprétation qui faisaient peut-être défaut à ses préquelles un peu plus » pantouflardes « . Alors, le groupe s’est enfin réveillé ? Rendons à César ce qui appartient à César, la formation a toujours eu cette conscience politique et sociale, mais il est vrai qu’il la distillait jusqu’alors avec parcimonie. Mais aux grands maux les grands remèdes. Green Day a l’intelligence de ne pas nous la jouer pompier, et de faire passer le message par des métaphores et autres sous-entendus. Et par conséquent, l’écoute de cet » American Idiot « est très digeste tant d’un point de vue textuel que musical. Attention, on est pas revenu à l’époque de » Dookie « pour autant, les titres sont un peu moins immédiats et « défouloirs », et se parent d’influences plus variées que purement punk-pop, mais ce disque s’avère être l’un des, si ce n’est le meilleur depuis l’album multiplatine. Un pari audacieux qui s’avère être un coup de maître.
Green Day : American idiot
Green Day : Wake me up when september ends
Green Day : Jesus of Suburbia