Florence Welch revient avec son son sixième album. Et elle revient de loin. En 2023, elle a fait une grossesse ectopique (soit extra-utérine), et l’une de ses trompes s’est rompue, provoquant une hémorragie interne qui l’a fait passer pas loin de la mort. Une expérience forcément traumatisante qui, ajoutée à la perte d’un enfant, a fortement influencé ce disque. La dame était déjà, depuis toujours, attirée par les sujets et sonorités sombres et les ambiances dramatiques. Et il faut bien le dire, l’emphase lui va particulièrement bien. Alors, ce qui est une très mauvaise nouvelle pour elle en est une bonne pour la musique. « Everybody scream » est non pas bon mais excellent. Dès la première écoute, on est transporté dans l’univers baroque de la chanteuse londonienne qu’on connaît bien. Et on ressent la même magie qu’au premier album. Sans blague, j’ai vraiment l’impression de redécouvrir l’artiste. Bon, ok, c’est pas étonnant, puisque ça fait un moment que je n’y suis pas venu, trouvant qu’elle avait un peu tendance à édulcorer son mélange ces dernières années, et lui préférant par exemple un Spelles, pas si éloigné. Mais là, Florence est revenue aux affaires. Là, elle n’est pas venue pour faire des courbettes à ses collègues, ancien(nes) ou pas. Elle est venue prendre ce qui lui revient de droit. Et dès « Everybody scream », on lui donne de bon coeur. Mais là où elle est futée, c’est qu’elle nous offre des variations. Des tas. Mais toujours avec la même intensité, la même patte. Et même que « Music by men », avec son air de ne pas y toucher, sa vibe balade acoustique, n’est pas loin d’être la chanson que je préfère ici. Pourtant, une « Witch dance », une « You can have it all », une « The old religion » ou une « Drink deep » sont vraiment très bonnes aussi. Et je ne suis qu’à la deuxième écoute là. D’autres suivront, parce que oui, c’est le genre d’albums qui donne envie d’y revenir. Est-ce que j’ai envie d’argumenter plus ? Naaaan. Vous aimez Florence + The Machine ? Ecoutez-le. Vous ne connaissez pas Florence + The Machine ? Ecoutez-le.
