
Evoking Winds est une formation biélorusse de black metal mélodique à côté de laquelle je serais très probablement passé si elle ne s’était pas fait connaître via Groover. C’eut été dommage, parce que le groupe fait des merveilles dans un style très cinématographique et folk. Il faut dire que les compositions s’appuient sur une très grande variété d’instruments et d’ambiances, et aussi sur pas moins de neuf membres participant à la bonne réussite des titres. Bien sûr, le compositeur reste unique, et à ce titre on ne peut que féliciter Artyom Prishchepov (qui écrit également les paroles). Mais les autres membres apportent certainement leur point de vue, qui ne peut que s’avérer payant étant donné qu’ils sont répartis sur de nombreux territoires : USA, Pologne, Chine et Russie. A part ça, on trouve un style très orchestré, mais qui reste intense et brutal. C’est un style très écrit, pensé uniquement pour le studio et qui peut donc se permettre des arrangements grandioses qui ne pourraient absolument pas être reproduits en live. Trois vocalistes et un narrateur viennent compléter le paysage musical d’Evoking Winds. Les paroles s’inspirant des légendes, mythes et mythologies européennes peuvent parler à un public assez large, et évitent les poncifs black pur. Moi qui ne connaissais que les titres « Bald moutain » et « When I died », je ne suis pas du tout déçu du reste, qui est du même niveau. Bien sûr, certains passages peuvent paraître un peu trop lisses ou un peu pompeux, mais ils demeurent minoritaires. Je pense aussi que l’album aurait gagné à être un peu plus court, mais c’est surtout parce que je préfère les moments les plus intenses, cependant je reconnais que chaque morceau comporte des passages très forts. Le travail sur les claviers et les ambiances est phénoménal, et j’apprécie également beaucoup les lignes de chant de la vocaliste Alia Fay. « Bald mountain » est donc un (plus que) très valable disque du genre, et Evoking Winds un groupe à suivre !