Il y a déjà quatre ans, je découvrais la musique pour le moins hétéroclite et singulière de Dorian Concept ; une base electronica et des excroissances house et expérimentales. Un disque pas inoubliable mais suffisamment intriguant pour qu’on y revienne à plusieurs reprises et qu’on range dans un coin de sa caboche le nom de son concepteur. Une œuvre en tout cas dotée d’une véritable dimension artistique, où l’on se plaît à se promener comme dans un paysage onirique. « The nature of imitation », malgré sa pochette toute vilaine, reprend les choses là où le musicien les avait laissées. Bien sûr, le disque emmène la musique de l’autrichien dans des contrées encore plus reculées et bigarrées, mais parfois aussi plus concrètes. Ainsi, on croise plus ostensiblement du jazz, de l’electro rythmée, du funk… le tout avec des techniques et des tics modernes. Un mariage entre l’ancien et le nouveau riche en rebondissements en tous genres et qui cette fois se concentre plus sur la lisibilité que l’exploration. Et là, on peut voir les choses de deux façons différentes ? Certes, c’est dommage car « The nature of imitation » semble de prime abord (bien que bien barré) moins original et créatif que son prédécesseur. Mais c’est aussi une meilleure garantie de plaisir à l’écoute et la réécoute, ce qui n’est pas négligeable. Ce qui en ressort, c’est comme sur le précédent le bonheur de découvrir un disque qui possède son vocabulaire propre et l’emploie de façon unique. Mais avec plus de groove !
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