DESTROY BOYS : Funeral soundtrack #4


Le groupe de Sacramento Destroy Boys, adoubé par sa ville natale, fait partie de ces formations aimant à conjuguer une attitude punk avec une énergie rock alternatif et une écriture qui flirte avec la pop. Avec son drôle de titre pas vraiment annonciateur de son contenu, ce quatrième album n’aura aucun mal à nous convaincre que ces gens ont bien fait d’abandonner le tout acoustique des débuts. On commence par « Bad guy », qui n’a rien à voir avec une énième reprise du tube de Billie Eilish (coucou les cousins The Interrupters) mais dégaine une lassitude et une noirceur qui fonctionnent bien ensemble. Le premier single « Plucked » s’avère plus punchy et poppy, avec es envolées de voix qu’on attendait pas et un feeling un peu eighties : pourquoi pas. « Beg for the torture », en revanche, verse complètement dans le punk rock sauvage et expéditif (le titre dure à peine une minute 25) ; je suis plus client de ça. Arrivés là, on a compris que les américains aiment varier les plaisirs et créer la surprise chez leurs auditeurs. On aura d’ailleurs l’occasion de découvrir les origines argentines de la chanteuse sur « Amor divino » ou « Shadow (I’m breaking down) », le groupe en version ballade (ou presque) sur « Shedding skin », un trio d’exception (avec Mannequin Pussy et Scowl) sur l’excellente « You hear yes »… Dommage que le combo nous serve une « Boyfeel » en peu en-dessous comme dernier titre de la galette. Ok, il n’est pas mauvais, mais manque un peu trop de punch et d’accroche mélodique pour rester dans les mémoires. Tu parles de funérailles, donc : ce disque est un joli shaker de nitroglycérine. En dosant un peu mieux, Destroy Boys pourrait faire sauter la banque, mais il préfère avancer à son rythme et faire ce qu’il veut ; la liberté, il n’y a que ça de vrai !

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Paroles de l’album

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