Et merde. Comme souvent, j’ai loupé un disque intermédiaire d’un groupe qui m’avait pourtant bien sorti de mon quotidien en 2014. Pas grave ? Sauf qu’en 2014, justement, les italiens de Destrage avaient déjà bien évolué par rapport à leur début de carrière alors que je n’y étais pas. Alors, en quatre ans, mazette ! Faut que j’arrive à les suivre, moi, et ça n’était déjà pas évident sur « Are you kidding me ? No. ». Bon, ok, c’est pas le genre de défi qui m’effraie. Le post metal fusion des milanais avait les écoutilles grandes ouvertes, et c’est comme ça que je préfère la musique ; sans limite aucune. Alors, quand « The chosen one » a terminé sa course, je me demande si c’est moi qui yoyotte de la touffe, ou si c’est eux qui ont changé d’avis sur leur façon de faire ; en tout cas, quelque chose ici a changé. Destrage est plus sérieux, plus concis, plus efficace, moins éparpillé, plus mélodique, plus… différent, quoi. En mieux ? En pire ? Alors ça, c’est très subjectif. Bon, après plus de quinze ans d’existence, il est normal de vouloir se réinventer, jouer selon d’autres règles. Quitte à un peu plus rentrer dans le rang ? Car c’est bien de ça dont il est question ici. Certes, ce disque restera un cran au-dessus de nombre de ses contemporains niveau créativité débridée, mais quand même, au niveau du chant comme de l’instrumentation ou des structures, tout y est plus tempéré. Plus digeste aussi, forcément. La voix, particulièrement, amène une couleur plus heavy metal au disque, ce qui ne l’empêche pas d’aller puiser et utiliser quelques éléments extrêmes ça et là. Alors on pourra reprocher ces choix plus tempérés, mais « The chosen one » fonctionne finalement très bien, et il est donc ridicule de le bouder !
by Dyvvlad