Pas besoin d’attendre très longtemps pour réaliser qu’on est pas ici en face d’handicapés du manche ; dès l’entame de « Destroy create transform sublimate », on est confronté à une avalanche de notes fleurant bon les heures d’entraînement acharné. Quand le titre déboule, on n’a pas le temps de se dire « tiens, encore un groupe metalcore » que le groupe enchaîne avec un passage très Soilwork, puis nous colle un break à la fois mélodique et post metal, et puis un plan metal atmo épique, pour finir avec de l’électro sale et méchante type dubstep. Ah, n’en jettez plus ! Mais c’est qui ces mecs au juste ? Des milanais ? Qui sortent ici leur troisième album ? Mais j’étais où moi pour les deux premiers ? Bon, peu importe. Pour décortiquer une bête pareille, il faut être organisé ; inutile de faire l’inventaire titre par titre. Les voix d’abord : on trouve du growl thrash / death, du chant clair heavy, du chant clair plus théâtral, du chant hardcore. Les influences maintenant ; thrash, metalcore, death, heavy, metal fusion, electro, musique de film. Mélangez le tout, ajoutez-y des passages fun et fous et vous obtiendrez l’un des meilleurs disques de metal barré qui m’ait été donné d’écouter ces dernières années. On pense parfois à Dillinger Escape Plan, à Protest The Hero, à Dog Fashion Disco, mais Destrage garde une identité propre et ne se contente pas de pomper de-ci de-là. Très recommandé à ceux qui ont les idées et les oreilles larges !
by Dyvvlad