Damon Baxter se fait très discret sur disque depuis quelques temps. Pourtant, si le bonhomme n’a certainement aucun mal à gagner sa vie en pondant des titres marquants pour des bandes originales de film (parmi lesquelles du Marvel), il a prouvé au travers de deux albums hétérogènes et excellents bien que sous-médiatisés l’étendue de son talent. C’est donc avec grand plaisir que je retrouve le bonhomme ici, et ce malgré la trop courte durée de ce nouvel opus. Par contre, ce qui me dérange fortement ici, c’est la couleur musicale résolument synthwave qui y règne. Sur les autres opus du bonhomme, on trouvait une dominante trip hop certes, mais surtout une foule d’influences et de productions disparates ; c’est ce qui faisait la richesse et l’intérêt de ses albums. Ici, c’est bien à travers un prisme terriblement actuel et dans l’air du temps que Damon a choisi de présenter son nouveau travail. Entre titres sombres et atmosphériques et titres plus bombastiques, « Everyday is kill » met certes un point d’honneur à acquérir et mettre en évidence une cohérence qui lui va bien, mais qui cache (gâche?) un peu le talent naturel de Deadly Avenger. Bref, on ne peut pas dire que ce disque soit une déception, puisqu’il est réussi de bout en bout et assez conforme à ce qu’on peut attendre du genre à l’ étranger (les français étant souvent plus « musclés »), mais ce n’est pas ce que moi j’attendais de Deadly Avenger. A suivre…