Ce que l’émergence d’un style a de bon, c’est qu’elle permet de déloger des cavités certes confortables mais cavités quand même les anciens de la scène, ceux qui ont contribué à la créer et la faire perdurer durant des années et qui souvent ne sont pas ceux qui récoltent les fruits d’un subit (re)gain de popularité. Aujourd’hui, alors que sort le huitième album studio des américains de Dance With The Dead, il est temps de se pencher sur leur cas. Nous avons donc ici un duo californien qui pratique une synthwave à large tendance dark, mélangeant rythmique synthwave / dance-pop à de grosses influences metal, à renfort de guitares hurlantes. Ajoutez à ça l’habituelle imagerie horrifique, et vous aurez une idée assez précise de ce que je tiens entre les oreilles. A ceci près que tout ça est conçu avec une expérience certaine, même si le duo est relativement jeune (formé en 2013), et donc Dance With The Dead sait comment placer ses pions sur l’échiquier de la dark synth pour garantir à ses fans à la fois de la personnalité et des titres percutants. Etant donné les références cinématographiques, la comparaison avec un Carpenter Brut s’impose, mais les deux formations tracent des sillons différents bien que parallèles. « Loved to death » est un album bien calibré, et équilibré entre titres enlevés et autres plus calmes (l’ensemble restant assez énergique). Pas le meilleur album du groupe mais un bon disque tout de même.