Il y a quelques années, la french touch faisait une razzia sur la scène électronique mondiale, redonnant un peu de lumière à la house music. Aujourd’hui, la house music a cédé la place à la synthwave, mais les français continuent de mener la danse. Kavinsky, Prince 85, Perturbator, Double Dragon, Tommy’86, Carpenter Brut… Et Dan Terminus sont autant de représentants tricolores pour un genre qui n’en finit pas de s’exporter. Le piège, bien sûr, est toujours le même : trop de sorties dans un court laps de temps, beaucoup de cannibalisme musical, une scène assez restreinte, un vocabulaire mélodique limité. Alors, ce quatrième opus de Dan Terminus, l’un des derniers arrivés dans le game, sera-t-il celui de trop ? Une fois passée cette magnifique pochette de Luca Carey, déjà responsable de celle du disque précédent « The wrath of code », qu’y trouve-t-on ? Et bien, rien de moins que sa digne suite, pardi ! Soit une synth wave beaucoup plus axée sur les ambiances et aussi beaucoup plus diversifiée que chez les copains. Dan Terminus pratique le grand écart musical avec joie, et on croisera donc ici des titres qui tutoient la musique du film, d’autres qui se la jouent monstre bodybuildé, et puis aussi certains qui sonnent plus comme ce qu’on peut attendre. Le tout donne un disque qui s’écoute sans déplaisir, riche en rebondissements et qui, s’il s’avère souvent moins percutant, se montre également plus profond et riche que les autres. Ceux qui ont aimé le précédent seront forcément conquis ; « Automated refrains » est un monde en soi. Bon, pour ne rien vous cacher, j’accroche moins à ce disque qu’aux autres productions tricolores du genre, mais je le trouve paradoxalement très bien pensé. Mais peut-être que ce foisonnement d’idées nuit à son unité ? En tout cas, si vous cherchez donc un disque de synth wave plus adulte, bingo !