Ah, ben ça, c’est un chouette nom pour un groupe ! Si celui-ci, le rythme et les premières notes de l’album pourraient nous mettre sur la voie d’une formation doom quelque chose, il n’en est rien. Enfin, rien… Consider Suicide donne dans un post rock un peu mutant. Un post rock pas joyeux, on s’en doute un peu non ? D’ailleurs, derrière ce nom se cache Kim Carlsson, joyeux luron derrière Lifelover, Ritualmord, Life Is Pain, Hypothermia et une foule d’autres projets dont aucun à ma connaissance ne fait des covers de Sébastien Patoche. Ce disque est, on s’en doute, la suite de « Gudalik » daté de 2019. Comme pour le premier, les titres sont justes des numéros incrémentés de façon logique. On y retrouve aussi le goût du monsieur pour les titres longs et dépressifs, le long desquels plusieurs couches mélodiques et instrumentales s’ajoutent et se retirent, créant des textures différentes mais conservant la même « vibe ». Ne vous attendez pas à un climax, une explosion soudaine ; si des guitares plus orageuses prennent régulièrement place au sein des quatre titres de ce disques, elles se « contentent » de prendre un caractère lancinant qui enforce le sentiment de majesté des paysages sonores traversés. Il est à noter qu’une forme d’espoir se dessine au travers de certaines mélodies, même si l’ensemble reste tout à fait cafardeux. L’inconvénient d’un tel album et d’un tel projet, c’est qu’il est centré sur la vision et la méthode d’un seul individu. Les titres ont donc une certaine tendance à la redite, et sur la fin de l’album, on peut s’en lasser. Me concernant, la dernière plage aurait pu être supprimée, les trois autres étant plus fortes et suffisantes, d’autant plus qu’elles constituent surtout une digression mélodique autour d’une base commune. « Gudalik II » a cependant l’avantage de pouvoir être compris par un public plus large que celui du (doom) metal, et reste une belle proposition qui transcrit une maîtrise des ambiances et un sens de l’écriture certain de la part de son auteur.
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