Recroisé un peu par hasard en 2014 à l’occasion de la sortie de son septième album, Combichrist m’avait surpris par sa “nouvelle” propension à mélanger electro dark et metal industriel. Je ne vais pas vous rejouer la scène, mais la voix bien core, les grosses guitares et la dramaturgie gothique ont fait leur petit effet, et en fin de parcours, ce qui m’apparaissait d’abord comme grossier et axé sur l’efficacité est finalement parvenu à accrocher mon attention. Bien sûr, j’ai gardé une distance nécessaire avec cette créature, ce qui se tradiut souvent chez moi par du temps. 5 ans et un album plus tard, me revoilà face aux danois, qui entre-temps ont perdu un ou deux membres et effectué quelques tournées. “One fire”, bien sûr, n’est pas aussi surprenant ; on y retrouve cette volonté d’être la jonction entre plusieurs univers. Puissant, féroce, mélodique, inquiétant et martial, chaque titre utilise des recettes communes, mais celles-ci fonctionnent bien. Toutefois, on ne peut pas dire que ce disque soit uniforme ; plusieurs titres vont (très légèrement) s’aventurer en-dehors des sentiers battus. Ce qui permet de petites aérations sympathiques (on peut notamment évoquer la reprise des Dead Kennedys et le featuring de Burton C. Bell). Ceci dit, l’ensemble reste assez massif et monolithique. “One fire” reste un bon disque dans la lignée de celui précédemment chroniqué ; alors que vous aimiez ou pas, vous faites coup double !