Clay Ruby est certainement un garçon bien gentil dans la vraie vie. Mais par contre, quand il officie sous le nom de Burial Hex, c’est un peu un gros déglingo. « Throne », c’est le nouvel album du projet du bonhomme. Au programme, des bruitages industriels, des bidouillages dark ambient, quelques plages plus planantes, et des textes scandés version pensionnaire de l’asile d’Arkham. Autant dire que l’atmosphère est loin d’être festive. Il y a quelques temps, je vous présentais Pharmakon et son album « Bestial burden ». Ce côté bruitiste et cauchemardesque, ils l’ont en commun. Burial Hex est un projet à la discographie impressionnante, et si ses précédents efforts étaient assez chargés de mélodie et de parties électroniques pour convaincre, « Throne » s’avère vraiment très raide et ne parlera qu’à une partie de son public, celui qui a aimé « Initiations » en 2008. Autant dire à un microcosme. Inutile de chercher ici une accroche : les flancs de l’album sont escarpés et tranchants comme des rasoirs. Vous voici donc prévenus ; si vous cherchez du frisson bon marché, passez votre chemin ; Burial Hex nous a préparé plus d’une heure de terreur intense.