Huitième album pour les américains, et premier depuis 2009 et « There is no enemy ». Pourquoi tant d’attente de la part d’un groupe qui ne nous y avait pas habitué me direz-vous ? La réponse est assez basique : la section rythmique s’est fait la malle, il a donc fallu la remplacer, et le groupe en a profité pour partir sur de nouvelles bases, balançant au passage un disque. Bon, bien entendu, on retrouve sur ce « Untethered moon » tout ce qui nous avait plus sur les précédents ; des titres pop indé bien rock aux mélodies parfois entêtantes, aux couleurs très Sub Pop. Mais, oserait-on dire, en mieux ! La pause forcée a semble-t-il fait du bien au combo qui, outre une tendance parfois un peu lourde à la surenchère bruitiste héritée d’un passé plus lo-fi, a eu le temps de peaufiner ses titres, voir à ne garder que les meilleurs. Pas parfait, pas forcément au niveau d’un « Perfect from now on », ce disque comporte quand même assez de bons titres pour faire oublier le relatif désamour des fans pour le(s) précédent(s). S’il n’y avait pas justement ces digressions foutraques (celle du « When I’m blind » final, interminable, est particulièrement parlante), le disque y gagnerait à la fois en cohérence et en impact. Et se retrouverait avec (au moins) un point en plus. Bon, mais peut (encore) mieux faire !
BUILT TO SPILL : Living zoo
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