BUILT TO SPILL : When the wind forgets your name

Certains héros ne sont jamais fatigués. Built To Spill fait partie des groupes trop passés sous silence dans les nineties, et pourtant auteurs d’albums et/ou titres exceptionnels. Bien sûr, « Untethered moon » ne m’avait pas totalement séduit, la faute à quelques approximations et une tendance encore marquée à en faire un peu trop guitaristiquement parlant. Mais bon, je n’en ai pas tenu rigueur au groupe, tout simplement parce qu’il peut être vraiment doué. Alors même après sept longues années d’absence, je replonge avec plaisir. On capte dès la pochette que ce disque sera psychédélique. « Gonna lose » y ajoute une couche limite prog, très seventies. Ok, ce n’est pas totalement le Built To Spill qu ‘on connaît, donc. C’est pas plus mal. Oui, bon, j’ai mes limites quand même, et le très original pour le combo « Rocksteady » et ses influences qu’on imagine aisément les atteignent. Heureusement c’est un tir isolé, et les choses reprennent leur cours immédiatement après. Je constate avec plaisir que bon nombre d’effusions sonores bruitistes ont disparu pour laisser la place à des titres plus mesurés, dont les influences rock n’ont pas du tout disparu mais sont contenues. Cette maîtrise, cette retenue sert vraiment les chansons : l’auditeur peut vraiment se concentrer sur leur fluidité et leur cohérence, et les apprécier du début à la fin. Certains regretteront cette absence de « danger » au sein des titres, mais elle est pour moi compenser par ce glissement de style expliqué plus haut, et qui amène, en gros et pour les néophytes, Dinosaur Jr dans les seventies. « When the wind forgets your name » n’est pas un disque parfait, mais il montre que Built To Spill est encore capable de se renouveler et d’écrire de belles pages de son histoire. Et il a la bonne idée de ne pas se dévoiler totalement à la première écoute, mais de donner envie d’y revenir. Bref surpris, mais pas déçu !

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Paroles de l’album

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