
« The simulation », l’album de 2019 des américains, m’avait, pour la faire courte, soûlé. Trop mou, pas assez équilibré, trop limité par les œillères que le groupe s’est lui-même imposé au cours des années, il ne m’a pas vacciné du groupe, mais a grandement douché mon enthousiasme à son égard. Alors j’entre dans cet « Angel or alien » avec un œil bien plus critique. Auparavant, je me suis réécouté partiellement « The simulation », totalement oublié depuis, pour avoir un point de comparaison. Quand « Poster child » lance les hostilités, je suis agréablement surpris. Le groupe y reprend certes une recette connue, mais celle-ci s’avère mieux assaisonnée. On descend un peu avec une « White nile » brutale mais passe-partout. « Angel or alien » et les suivantes repartent dans une direction deathcore / nu metal qu’on connaît bien. On notera que, si les mélodies sont encore très présentes sur les refrains, ceux-ci souffrent moins du syndrome pop metal, et les plus brutes d’entre-vous en seront satisfaits. Cependant, ça ne m’empêche pas de laisser passer une majorité de titres sans en retenir un seul : tous les éléments du son de Born Of Osiris ont beau être présents en quantité, l’étincelle qui fait s’enflammer l’ensemble est souffreteuse, et je ne peux considérer cet « Angel or alien » que comme un autre album d’opportunité, ceux qui vont se pointer en lecture aléatoire et que je vais laisser tourner si j’ai la flemme de changer, et qui passeront bien, mais dont je ne tirerai que le plaisir d’avoir volé 55 minutes au silence de ma vie.