BLIND DELON : La métamorphose

Avec son joli clin d’oeil au combo des années 90 Blind Melon qui trahit aussi son origine française, Blind Delon aurait pu passer pour un groupe de joyeux drilles. Pourtant, les toulousains affichent clairement leurs intentions : ce qui les intéresse dans la musique, c’est d’exprimer la violence et une certaine forme de romantisme noir. Et musicalement, ça se traduit ici par un joli mélange de post punk, de cold wave, d’electro et de petites pointes encore un peu plus dark que ça (on ne parlera pas de metal, mais on s’en approche). Si vous pensez déjà avoir tout entendu en terrain post punk, alors restez avec vos convictions idiotes et éloignez-vous bien vite de cette œuvre vénéneuse ! Mais si vous n’êtes pas contre les expériences nouvelles et la surenchère de noirceur, prenez place pour assister à « La métamorphose ». Tout débute par un « Crépuscule » au riff obsédant et au chant francophone venu du fond de l’abîme, et sur lequel on note déjà une propension aux ambiances cinématographiques. Suit « La violence » au chant polyglotte de Fivequestionmarks, aussi percutante. C’est ensuite « La mort » qui s’invite, et effectivement, on aura du mal à se remettre de ce tube immédiat. « L’homme » est un instrumental très cinégénique et réussi. « L’affront » est un titre post punk ambiant, là où « Le sarcasme » et « La noyade » se font bien plus explosifs avec leurs riffs metal. Dans « La foule », on se sent bien seul et angoissé. Ce qui fait naître « L’envie » de quelque chose de plus immédiat et accrocheur. Enfin, on parvient au terme de « La métamorphose », puissante évocation instrumentale d’une transformation dont on ne sait si elle est souhaitée ou redoutée. Un troisième album redoutable !

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