FACS : Present tense

En 2019, c’est l’ep « Lifelike » qui m’a fait pénétrer le monde étrange des américain de Facs. Le projet, à défaut de me subjuguer, m’avait titillé les sens avec sa mixture qui concassait post punk, noise, rock industriel, cold wave et rock expérimental. « Xout », s’il en était besoin, vient me rappeler que Facs n’et pas un groupe post punk comme les autres, et possède une personnalité forte qui transpire de tous ses pores. « Strawberry Cough » s’avère bien plus accrocheur et moins frontal (même si tout est relatif) ; là on perçoit vraiment ce que peut donner le trio au paroxysme de sa forme. « Alone without », en revanche, fait froid dans le dos ; on a l’impression d’entendre Marilyn Manson chanter sur Killing Joke qui s’essaie au post punk ; un sacré bordel. « General public » creuse plus l’aspect cold wave noisy, et je dois dire que ça va assez bien au groupe. « How to see in the dark » fait de la place pour une basse creusant un sillon profond au sein duquel une voix désincarnée accompagne les martellements de la section rythmique : un titre maussade aux relents blues. Arrive ensuite la chanson-titre toujours à la limite de l’happening musical, profondément sombre (désespéré?) et expérimental. Enfin, « Mirrored » finit de façon tout aussi torturée mais aussi plus musicale. Le bilan ? Mitigé, encore ; Facs se montre capable de sublimer ses velléités bruitistes, de canaliser sa folie créatrice… Mais choisit la plupart du temps de ne pas le faire. Alors ça et là, on perçoit des éclairs de génie, mais ils se retrouvent noyés dans une masse chaotique, un nihilisme musical assumé. Du coup, on reste attentifs le long de l’écoute de ce nouvel album, mais pas sûr qu’on revienne souvent ici en mode tête chercheuse pour autant.

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