
Septième album studio pour Blessthefall, qui continue à proposer des titres psychotiques entre lourdeur et agression extrême et refrains extrêmement mélodiques et poppy. Après un début de carrière bien géré, le groupe a un peu disparu des radars, ne donnant pas de nouvelles jusqu’à la sortie du single « Wake the dead » en 2023. Quoi de neuf ici après une si grande absence alors (le dernier album du groupe de Phoenix, « Hard feelings », date quand même de 2018) ? Et bien, c’est là que ça peut devenir gênant. Parce que concrètement, on retrouve le style avec assez peu de changements, quasiment imperceptibles. Peut-être que c’est plus intense ici, moins classique là… Mais franchement, je ne sais pas ce qui révèle de l’auto-persuasion ou de la subjectivité. Oui, mais voilà, le groupe a pris son temps, et ça s’entend quand même. Parce que « Gallows » est solide. Parce que les invités amènent vraiment quelque chose. Parce qu’on ne s’ennuie pas, même si parfois c’est un peu trop gentil dans les refrains. Mais ils sont courts, les refrains, et entourés de passages vraiment bien rentre-dedans. Et la nuance créée continue de faire le charme de Blessthefall. Alors oui, si on attendait un sursaut créatif de la part du groupe, on semble les seuls (en tout cas le groupe n’a pas l’air de se sentir concerné), mais les trente-quatre minutes de l’album n’en ont pas vraiment besoin. Il s’amuse même de l’image et du qualificatif qu’ont les autres de lui dans l’introductif « Mallxcore ». Et les participations de membres d’Alpha Wolf, Caskets ou Story Of The Year aident Blessthefall à asseoir une assurance dans un modus operandi assumé et maîtrisé. Impossible de les blâmer donc ; « Gallows », c’est propre mais meurtrier.






