Avec « Still Life », son album studio précédent, le britannique Perry Blake avait étonné et séduit de par son aisance à composer des chansons sobres et sombres, d’une élégance et d’une classe rares. Ses natures mortes donnaient le frisson tout en douceur, et l’on se plaisait à croire que ce moment durerait à jamais (non, je ne suis pas Barbara Cartland !). Mais Perry avait d’autres projets. Avec « California », il a décidé d’étoffer ses complaintes de chœurs féminins et de montrer qu’il était aussi capable d’optimisme. Car certains – maudits soient-ils ! – lui reprochaient d’être chiant et dépressif. Euh… Pas sûr qu’il ait remis les pendules à zéro avec ce disque un peu décevant (car il a les défauts de ses qualités), pas sûr non plus qu’il s’agisse là de sa volonté d’ailleurs. Un disque en demi-teinte, ni blanc ni noir, qui divisera à coup sûr les fans du petit anglais irascible.