La France n’étant pas particulièrement bien pourvue niveau psychobilly, on ne fait pas la fine bouche lorsqu’un groupe légendaire revient après 10 ans de silence. Banane Metalik, formation rennaise de 16 ans d’âge, a déjà tourné avec les cadors de la scène que sont Demented Are Go, Mad Sin, Nekromantix, Meteors et autres Quakes, et sortent ici leur…deuxième album. Ben oui, c’est un peu maigre pour un mythe, mais d’autres l’ont fait avant eux (Mayhem, les Sex Pistols, …) alors pourquoi pas ? Bon, venons-en au fait. D’abord, ce « Sex, blood and gore n’roll » est doté d’un artwork remarquable. Et pour ce qui est de la musique, le groupe a su évoluer et possède un son à la fois rock et furieusement puissant (merci Xeb d’Anorexia Nervosa), qui plaira à la nouvelle génération fan de crossover. Textuellement parlant, le groupe est pile poil dans la mouvance, entre horreur et punkitude, même s’il souffre parfois d’un excès de lieux communs et de vulgarité gratuite (« Opus 666 »). Malgré ce petit défaut, ce retour sur le devant de la scène se fait sous les meilleurs auspices (ou hospices au vu de la pochette) et on souhaite au groupe une longue route.