Paul Fleming décrit sa musique comme un croisement entre Daft Punk et Joy Division. Drôle de comparaison. Au sujet du projet Baltic Fleet, on peut aussi entendre des noms comme Brian Eno, ou toute la frange du kraut rock. La vérité, c’est que ce qu’on peut trouver dans « The dear one », troisième album du one-man band, est quelque part au milieu. Soit une musique électronique volontiers progressive, principalement instrumentale, pas très dansante, assez planante, avec un côté rétro prononcé. Et 10 titres qui se montrent aussi intéressants que complexes. Difficile de décrire précisément ce qui s’y passe et ce qu’on peut y ressentir. Le rythme y joue forcément un rôle prépondérant, tant que celui ou celle qui n’est pas sensible à une certaine forme de techno passera tout à fait à côté. Ce serait dommage, car ce disque est une sympathique mise à jour de la norme kraut / ambient, mais très compréhensible. Imparfaite, mais sympathique.