Faut que je vous dise. Les ep, j’aime pas trop ça. Les étudiants en beaux-arts qui pour leur projet musical prennent un nom aussi pompeux et prétentieux que « Astre », je ne pourrais plus m’en méfier. Et les photos de nu arty en guise de pochette, je vous en parle ? Enfin, bref, tout ça ne joue pas forcément en faveur de « Erase everything ». Pour tout dire, je ne me serai certainement même pas retourné dessus s’il ne m’avait été envoyé par mail. Mais je l’ai fait, et suis tombé sur « Lost years », délicate chanson trip hop / electro-pop portée par la voix caressante de Lia ; 3 minutes de douceur mélancolique. Et ça m’a donné envie d’en savoir plus. « Old love & hotel rooms » introduit l’ep avec une mélodie plus pop mais toujours cette soie qui recouvre le tout, et une élégance certaine. « Too late to cry » (je passe volontairement le deuxième titre déjà cité) dégaine l’autotune et des sonorités plus modernes, qui passent pourtant assez bien. « Misfit » introduit une certaine Loup Na au timbre beaucoup plus jazzy pour un titre apaisant et joliment troussé bien qu’un peu trop passe-partout. Et on parvient au morceau-titre. Pas de bol, il s’agit d’un instrumental en deux parties, qui ressemble plus à un intermède qu’à une outro digne de ce nom. Dommage car en changeant l’ordre des plages et en la plaçant en milieu de parcours on aurait eu un ressenti global différent sur cet ep. Bilan plutôt bon donc ; Astre a ici démontré ses capacités à produire des titres attachants et beaux, mais ne parvient pas totalement à sortir son épingle du jeu, trop influencé par des modèles trop policés. A suivre tout de même !
by Dyvvlad